Si vous êtes en train de comparer des devis d’isolation ou que vous vous penchez sur un projet de ce type, arrive le moment où une question se pose : quelle R pour une isolation ? La constante R représente la résistance thermique d’un isolant et il est important de la connaître afin de savoir si sa future isolation sera performante. Mais il est plus complexe qu’il n’y paraît de saisir comment fonctionne la résistance thermique. Dans cet article, nous allons faire un point complet pour que vous puissiez comprendre son fonctionnement.
Qu’est-ce que la résistance thermique « R » pour une isolation ?
Pour donner une définition simple de la résistance thermique, elle représente la difficulté que rencontre la chaleur à traverser la paroi d’isolant. Donc plus la résistance est élevée, plus la chaleur restera au sein de votre habitation. Elle est exprimée en mètre carré-kelvin par watt (m² K/W) et va dépendre de deux autres paramètres : l’épaisseur de l’isolant posé ainsi que la conductivité thermique lambda (λ). Pour obtenir votre résistance thermique, il faut diviser l’épaisseur par la valeur λ de votre isolant.
Ainsi vous pouvez connaître l’épaisseur d’isolant dont vous aurez besoin pour vos futurs travaux. En fonction de ce que vous souhaitez faire, vous pourrez donc adapter votre projet, par exemple en choisissant un isolant moins épais mais plus performant pour une isolation intérieure et ne pas perdre trop de surface à vivre.
Question plus complexe : quelle R pour une bonne isolation ?
La question de la bonne résistance thermique pour son isolation va en réalité varier en fonction de plusieurs facteurs afin de répondre à une exigence minimum fixée par la norme RT (réglementation thermique). Cette dernière va imposer lors d’une rénovation une résistance thermique minimum en fonction des trois paramètres suivants :
1. Une habitation neuve ou déjà existante.
2. La zone à isoler de votre logement (mur, comble, sol…).
3. Le département dans lequel se trouve votre habitation.
Avec ces trois indicateurs, vous allez pouvoir connaître la résistance thermique minimum qu’il vous faudra. Ces zones sont classées de H1a à H3 que vous pouvez retrouver sur le site du gouvernement. À titre d’exemple, la région parisienne est en H1a, la Corse en H3 et la côte vendéenne en H2b.
Quelle R pour une toiture ?
La toiture reste la principale source de déperdition de chaleur pour un logement. Il est donc assez normal que la réponse à la question « Quelle R pour une toiture ? » soit : « Bien plus importante que pour le reste de votre maison ! » On considère qu’elle est généralement responsable de la déperdition de près de 30 % de la chaleur. Voici un tableau récapitulatif en fonction du type de toiture et de la zone où vous habitez :
Résistance minimale en vigueur par la résistance thermique existante concernant la toiture | |||
Surface à isoler | Zones H1A, H1B, H1C | Zones H2A, H2B, H2C, H2D et zone H3 * | Zones H3 ** |
Combles aménagés | 4,4 | 4,3 | 4 |
Combles perdus | 4,8 | ||
Toitures-terrasses | 3,3 |
* Les zones correspondant à une altitude supérieure à 800 m
** Les zones correspondant à une altitude inférieure à 800 m
Quelle R pour des murs ?
Pour le cas des murs, la résistance thermique va varier selon que vous souhaitiez mettre en place une isolation thermique par l’intérieur (ITI) ou une isolation thermique par l’extérieur (ITE). En réalité, la différence se réalise si le mur est en contact avec l’extérieur ou s’il est un contact avec un volume non chauffé. Il faut savoir que les murs sont à l’origine de la déperdition de chaleur de 20 % environ.
Résistance minimale en vigueur par la résistance thermique existante concernant les murs | |||
Surface à isoler | Zones H1A, H1B, H1C | Zones H2A, H2B, H2C, H2D et zone H3 * | Zones H3 ** |
Murs en contact avec l’extérieur | 2,9 | 2,9 | 2,2 |
Murs en contact avec un volume non chauffé | 2 |
* Les zones correspondant à une altitude supérieure à 800 m
** Les zones correspondant à une altitude inférieure à 800 m
Quelle R pour des planchers bas ?
Concernant les planchers bas qui eux sont à l’origine de 5 à 10 % de la déperdition de chaleur dans une maison, la résistance thermique demandée est donc bien plus faible que pour les autres surfaces à isoler.
Résistance minimale en vigueur par la résistance thermique existante concernant le sol | |||
Surface à isoler | Zones H1A, H1B, H1C | Zones H2A, H2B, H2C, H2D et zone H3 * | Zones H3 ** |
Planchers bas donnant sur local non chauffé ou extérieur | 2,7 | 2,7 | 2,1 |
* Les zones correspondant à une altitude supérieure à 800 m
** Les zones correspondant à une altitude inférieure à 800 m
La résistance thermique à moduler avec la conductivité thermique lambda (λ) et l’épaisseur
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la résistance thermique est basée sur un calcul entre l’épaisseur et la conductivité thermique. Il faut donc se référer à ces deux facteurs pour connaître la résistance R que vous allez devoir rechercher. Plus votre isolant sera d’une valeur de conductivité thermique faible, plus il sera isolant et moins vous aurez à en mettre en épaisseur. Cela explique par exemple que vous ayez des différences importantes d’épaisseur préconisée sur les devis en fonction du type d’isolant choisi.
Attention pour les aides de l’État et la valeur de la R
Pour ce qui est des aides de l’État, vous allez devoir aussi respecter un indice R minimum afin d’y avoir droit. Cette valeur évolue tous les ans en fonction des recommandations et des évolutions des normes. Nous vous conseillons fortement de regarder cette information avant de vous lancer dans les travaux d’isolation de votre maison.
ED Ouest est une société spécialisée dans la rénovation des habitations. L’isolation fait partie de ses chantiers quotidiens sur lesquel ED Ouest intervient.
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